L’ensemble de la filière de traitement des déchets ménagères comporte de nombreuses étapes de valorisation déchets recyclables et d’élimination des déchets ultimes.
Dans les deux filières, les déchets sont susceptibles de produire des odeurs qui selon l’emplacement des sites peuvent provoquer des nuisances olfactives. La nature organique des déchets sera évidemment déterminante dans les émissions d’odeurs, les déchets inertes étant eux totalement neutre olfactivement.
Les centres d’enfouissements ou installations de stockage (ISDND) et les plateformes de compostage sont les sites qui viennent tout de suite à l’esprit en matière d’odeurs désagréables.
Les déchets, lors de leur vieillissement ou de leur transformation respectivement par fermentation anaérobie ou aérobie, vont produire selon le procédé de traitement des composés malodorants de nature diverse.
Enfouissement
en centre de stockage
Pour l’enfouissement en centre de stockage, nous serons en présence d’H2S et de mercaptans, typique des phases de fermentation anaérobie, associés à des composés organiques volatils (COV) de diverses natures, les plus importants étant les aldéhydes et les acides organiques. Ces composés sont très persistants, ils ont des seuils olfactifs très bas (concentration du composé dans l’air, à partir de laquelle le nez humain est capable de le détecter). Ces composés sont perceptibles à des concentrations de quelques ppb ce qui les rend difficile à traiter. Le mode d’émission diffus rend la tâche encore plus ardue dans la mesure où le confinement étant impossible, les émissions diffuses ne peuvent être captées physiquement.
Compostage
Procédé aérobie
Pour le compostage (procédé aérobie) de déchets ménagers, déchets verts ou boues d’épuration, nous serons en présence essentiellement de composés organiques volatiles avec très peu d’H2S, parmi lesquels on retrouvera les aldéhydes et cétones, les acides organiques, les mercaptans et sulfures organiques ainsi que des amines et des hydrocarbures volatils. Les émissions sont là aussi diffuses et donc très difficiles à capter et à traiter.
Les halls de stockage de déchets des usines d’incinération, centres de tri ou de déconditionnement seront aussi soumis aux émissions malodorantes mais l’air étant confiné en grande partie, les procédés de traitement des déchets seront plus simple et efficace.
Dans les différentes filières de valorisation ou de transformation de déchets, il pourra y avoir des émissions de composés malodorant en fonction de la nature du déchet (recyclage des pneumatiques, des papiers usagés, du verre usagé, …).
Nos procédés de traitement
ECOSPH’AIR propose différents procédés techniques permettant d’abattre les odeurs à la source, en tenant compte du type d’émission (diffuse, confinée, canalisée) et de la nature des composés malodorants.
La désodorisation des sources peut se faire au moyen d’une adsorption des composés volatils sur média adsorbant imprégné (laveur sec) ou charge organique active (bio-filtre à lit bactérien hétérotrophe) pour les émissions confinées ou canalisées, par la mise en œuvre de neutralisant d’odeurs pour les sources diffuses en extérieur ou confinées sans extraction d’air.
Les neutralisants d’odeurs peuvent aussi être mis en œuvre sur des équipements existants pour améliorer leur performances, moyennant un investissement très faible.
Il est à noter que les laveurs de gaz humides sont très peu performants sur les composés organiques volatils, la plupart étant peu ou pas solubles dans l’eau, il ne pourront donc pas être transférés de l’air à l’eau de lavage.
Exemple d’un filtre à charbon actif (laveur sec) et d’un bio-filtre pour le traitement des déchets et des odeurs